Semaines de formation Master 2022
Première semaine de formation Master 2022
UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHEON-SORBONNE – ECOLE UNIVERSITAIRE DE RECHERCHE ARCHAEOLOGICAL CHALLENGES (EUR ArChal), 2021-2022
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Jour 1
Formation du défi Pouvoir et Inégalités
Enjeux de pouvoir, inégalités de savoir.
Archives de fouilles et archéologie, passé et présent
Lundi 17 et mardi 18 janvier
Première demi-journée de la formation - lundi 17 janvier 2022
14h00-17h30 :
« Présentation de l’EUR ArChal et tour de table »
Haris Procopiou et Younes Rezkallah (EUR ArChal– Université Paris 1, UMR ArScAn)
« Archives, savoir, pouvoir : Introduction générale »
Nathan Schlanger (Ecole nationale de chartes- UMR Trajectoires) et Laurent Nespoulous (INALCO-UMR Trajectoires)
« L’archéologie et l’impératif documentaire »
Nathan Schlanger (Ecole Nationale de Chartes- UMR Trajectoires), Giulia De Palma (INRAP- UMR ArScAn), Laurent Nespoulous (INALCO- UMR Trajectoires)
- Fouiller : détruire/construire – Enregistrement, science et déontologie
- Changement d’attitude envers le terrain : d’un « contenant » (trésor à extraire) à un « contexte » (milieu à reconstruire).
« Histoires et pratique de l’archéologie à travers les archives »
Nathan Schlanger (Ecole Nationale de Chartes- UMR Trajectoires), Laurent Nespoulous (INALCO- UMR Trajectoires), Giulia De Palma (INRAP-UMR ArScAn)
- Du terrain de fouille à l’exposition au musée : la construction du savoir sur le passé
- Acteurs et motivations de l’archéologie coloniale : appropriations et restitutions.
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Jour 2
Deuxième journée de la formation – mardi 18 janvier 2022
Matin (9 h - 12 h 15)
« Introduction »
Olivier de Cazanove et Maia Pomadère (Université Paris 1- UMR ArScAn)« Les archives des fouilles de Tell Hariri Mari, entre enjeux scientifiques, patrimoniaux et politiques » Pascal Butterlin (Université Paris 1- UMR ArScAn)
« Images as Archives of Power and Knowledge in the Assyrian Empire »
Dominik Bonatz (Freie Universität Berlin)
« Fouilleurs-découvreurs et érudits-collectionneurs. Pratiques et rapports de pouvoir de l’archéologie de terrain aux origines de la recherche protohistorique française (1860-1910) »
Laurent Olivier (Musée d’archéologie nationale)
« À la conquête du littoral romain. Les fouilles d’Ostie au service des pouvoirs locaux et nationaux (1904-1942) »
Grégory Mainet (Université de Liège)
Après-midi (14 h - 17 h)
« Les archives de fouille, de la numérisation à l’éditorialisation »
Atelier, animé par Lucas ANICETO (UMR ArScAn)
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Jour 3
Formation du groupe de travail méthodes de l’archéologie « 3D en archéologie » – « 3D in Archaeology »
Jeudi 20 et vendredi 21 janvier 2022
Objectifs et public : Les usages de la 3D se sont multipliés en archéologie, en particulier lors des phases d’acquisition de données. Les doctorants pourront mettre à profit certaines techniques de modélisation 3D assez accessibles et ne nécessitant pas un équipement couteux, comme la photogrammétrie, afin de documenter des objets difficiles d’accès et consultables seulement sur leur lieu de conservation.
Contenu du stage : Une présentation des usages de la 3D en archéologie permettra de faire le point sur ces méthodes et techniques appliquées à des cas d’étude. Une initiation à la photogrammétrie sera proposée, malheureusement en distanciel dans un premier temps. Une séance pratique sera organisée ultérieurement pour présenter et manipuler les équipements du pôle image et nouvelles technologies de l’université.
Troisième journée de la formation – jeudi 20 janvier 2022
Matin (9 h 30 - 12 h 30)
« Accueil : Présentation des stagiaires et des intervenants – discussion sur les objectifs, besoins et attentes » (20 mn)
« Introduction : la 3D en archéologie »
François Giligny (Université Paris 1- UMR Trajectoires)
Après-midi (14 h - 17 h)
« Méthodes et techniques : Principes de la photogrammétrie et de mise en œuvre »
Ségolène Delamare (Université Paris 1- UMR Trajectoires)
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Jour 4
Quatrième journée de la formation – vendredi 21 janvier 2022
Matin (9 h 30 – 12 h 30)
« Exercices de traitement faits à partir de prises de vues mises à disposition sur dossier à télécharger »
François Giligny et Vincenzo Capozzoli (Université Paris 1- UMR Trajectoires)
Après-midi (14 h – 17 h)
« Gestion et utilisation des modèles 3D »
- Mesures, sections, calcul de volumes, remontages de modèles
- Exportation, dépôt et archivage des modèles
- Visites en réalité virtuelle
- Impressions 3D
François Giligny et Vincenzo Capozzoli (Université Paris 1- UMR Trajectoires)
Partie pratique de la première semaine de formation
Engagement et responsabilités des archéologues vus par les archives
La partie pratique de la première semaine de formation Master 1 de l’EUR ArChal de janvier dernier, prévue dans le cadre du défi 2 « Pouvoirs et inégalités » et portant sur le thème « Enjeux de pouvoir, inégalités de savoir : les archives de fouilles », aura lieu en présentiel le vendredi 13 mai 2022. La matinée se déroulera au Musée d’Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye et l’après-midi à la Maison des Sciences de l’Homme, à Nanterre.
Cette formation pratique sera consacrée au thème « Engagement et responsabilités des archéologues vus par les archives ».
vendredi 13 mai 2022
10h-12h30 : Musée d’Archéologie Nationale, Saint-Germain-en-Laye.
Présentation par Corinne Jouys Barbelin, responsable du service des Ressources documentaires : (https://archives.musee-archeologienationale.fr/index.php/les-collections-du-service-des-ressources-documentaires)
« Archéologie et pouvoir : les fouilles impériales et la Commission de Topographie des Gaule, ou comment maîtriser le territoire ».
14h-17h : Maison des Sciences de l’Homme, campus de Nanterre (salle du conseil).
Séance animée par Maia Pomadère et Nathan Schlanger autour du thème « Engagements et responsabilités des archéologues : la place des archives ».
Visite du service des archives de la MSH-Mondes (https://www.mshmondes.cnrs.fr/archives).
Deuxième semaine de formation Master 2022
La deuxième semaine de formation Master 1 de l’EUR ArChal aura lieu du 16 au 20 mai 2022 à Paris.
Un premier volet, qui s’inscrit dans le cadre du défi 4 « Techniques et innovation » portera sur le thème « Gérer ses déchets : éclairage du passé sur un défi d’aujourd’hui».
Un deuxième volet qui s’inscrit dans le cadre de la formation méthodologique portera sur les « Méthodes en archéologie préventive »
GÉRER SES DÉCHETS : ÉCLAIRAGES DU PASSÉ SUR UN DÉFI D’AUJOURD’HUI
La multiplication des déchets est un phénomène qui prend une ampleur considérable aujourd’hui, au point cela représente un des défis globaux que doit relever l’humanité. Mais dès la Préhistoire, les sociétés ont produit des déchets et cherché des solutions pour les gérer. Ce second bloc de formation proposera donc un éclairage particulier sur ce sujet très actuel, en examinant les expériences du passé, que nous révèle l’archéologie.
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Programme du lundi 16 au mercredi 18 mai 2022
16/05, 9h - 18h, salle 303 : Qu’est-ce qu’un déchet ?
La première matinée est composée de 3 interventions centrées sur la définition de ce qu’est un déchet et comment cette définition évolue à travers le temps; sur la façon dont les déchets ont été gérés selon les contextes socio-économiques analysés ; et enfin sera abordé l’impact de certaines gestions des déchets sur l’environnement. Afin d’avoir une vision large de la gestion des déchets, celle-ci étant fortement corrélée avec le mode de vie des « producteurs » de déchets, l’idée est de partir de l’actuel et de remonter le temps et en même temps de donner quelques définitions.
9h00 - 9h30 : Accueil, introduction et présentation du bloc d’enseignement « Gérer ses déchets »
9h30 - 10h45 : (1h de présentation et 15 minutes de questions)
Quels sont nos déchets actuels (visibles et invisibles) et comment sont-ils gérés ? par Michel FONTAINE (Président du conseil national de m’emballage) et Bruno SIRI (Délégué général du conseil national de l’emballage).
11h00 - 12h15 : (1h de présentation et 15 minutes de questions)
L’archéologie des déchets du passé et du futur; comment les reconnaître ? par Jean-Paul DEMOULE (Professeur émérite des universités).
14h00 - 15h15 : (1h de présentation et 15 minutes de questions)
Les déchet du passé : les empreintes environnementales actuelles et futures des activités métallurgiques du passé par Christophe PETIT (Professeur d’archéologie environnementale, UP1).
Les activités minières et métallurgiques remontent à l’âge du Bronze. Comme l’archéologie le démontre, elles ont modifié les environnements du passés (accumulations de déchets d’extraction, déforestation, pollutions…). L’analyse des paléopollutions métalliques permet de retracer l’histoire locale à globale des activités extractives et métallurgiques anciennes. L’analyse sur le temps le temps long que permet l’archéologie permet de mieux comprendre et gérer nos environnements actuels et futurs qui gardent en héritage ces pollutions anciennes dont les effets sont insoupçonnés mais parfois importants sur le fonctionnement de nombreux compartiments des écosystèmes actuels (‘eau, sols, biodiversité animale terrestre et aquatique…).
15h30 - 18h00 : Atelier 1 : Analyse archéologique de déchets contemporains (exercices sur documents photographiques) - Organisé par Laure LAÜT (UP1- UMR 8546 AOROC) et Marianne CHRISTENSEN (UP1- UMR TEMPS 8068)
17/05, 9h - 18h, salle 101 : Déchets et environnement
Il s’agit, à travers 4 interventions courtes de 35mn chacune (suivi de 10mn de question), d’aborder la question de la gestion ou l’absence de gestion des déchets des sociétés anciennes ou actuelles, et l’impact que cela a pu avoir sur l’environnement.
9h00 - 9h45 : Les déchets des pratiques numériques de l’archéologie. Une invisibilité à mettre au jour ? par Christophe TUFFERY (INRAP, Direction Scientifique et Technique).
Les pratiques numériques de l’archéologie se traduisent par diverses formes de déchets numériques dont les volumes ne cessent de croître mais dont paradoxalement les effets directs et indirects sont encore très peu identifiés. D’une part, la fabrication des équipements numériques utilisés par les archéologues nécessite l’emploi de terres rares intervenant dans la fabrication de certains composants, mais dont l’extraction produit des déchets souvent pas ou peu traités. D’autre part, l’utilisation croissante de moyens de stockage en masse (serveurs et data centers) et des réseaux comme l’internet génèrent des consommations croissantes d’électricité et une augmentation significative de gaz contribuant à l’effet de serre.
Certaines pratiques numériques en vogue comme l’imagerie numérique à haute résolution pour la photogrammétrie ou la réalité virtuelle, sont ainsi de très grosses consommatrices de ces moyens, parfois de façon injustifiée. Il semble que la connaissance de cette situation et des processus qui en sont à l’origine, sont largement méconnus des archéologues eux-mêmes. De plus, ils sont très insuffisamment pris en compte par les organisations professionnelles, scientifiques et administratives de l’archéologie. Or, des actions de sensibilisation à la prise en compte de ces phénomènes et en faveur de la diminution des déchets liés aux pratiques numériques pourraient être aisément engagées. Elles pourraient s’inscrire d’une part dans le cadre des politiques de Responsabilité Sociale des Entreprises, dans leur dimension environnementale, et d’autre part dans le cadre d’une éthique de la recherche archéologique.
9h45 - 10h20 : From wetlands to reclamation in Comacchio’s Valli (FE, Italy): Microecologies of an ever-changing landscape from the Etruscan port of Spina to Contemporary Age par Andrea Gaucci (PhD Associate Professor, Università di Bolognan Department of History and Cultures).
The presentation will address the issues related with the human-driven changes in the Po Delta landscape from the 6th c. BCE, when the port of Spina was settled, and Contemporary Age. The analysis will start from the ancient channels and their dumpings and it will arrive to the modern reclamation and the contemporary farming activities. We will see how the human activity has had a deep influence in the precarious balance of this peculiar landscape and how contemporary farming and its different forms of waste influence the archaeological research and the reading of the past in the area.
10h40 - 11h25 : L’industrie cinématographique et ses déchets : le cas de la fouille de la cabane de Peau d’âne (film de J. Demy, 1970) et ses 5000 objets par Olivier WELLER (CNRS — UMR 8215 Trajectoires).
Une équipe d’archéologues décide en 2012 de s’attaquer aux restes de décors d’un film, l’emblématique Peau d’âne de Jacques Demy, filmé à l’été 1970 en partie dans le château de Neuville (Gambais, 78). Outre le repère de la Fée des lilas, c’est la cabane dans laquelle la princesse cuisine son fameux « cake d’amour » qui retient l’attention. Fouiller un lieu de tournage est une nouveauté en France et en Europe. La même année, dans un désert de Californie, on exhumait un sphinx du film Les Dix Commandements de 1923… Ce projet singulier vise à la fois l’étude des abondants vestiges (plus de 5000 objets mis au jour) que peut laisser un tournage et un conte de fée millénaire, mais aussi celle des décalages entre la vie matérielle d’un tournage, la mémoire des témoins et l’œuvre artistique produite.
11h25 - 12h10 : Invisibles ateliers : percevoir l’artisanat du verre celtique à travers ses déchets par Joëlle ROLLAND (Post-doc. — UMR 8215 Trajectoires).
Comment étudier un artisanat sans ses vestiges de production ? L’artisanat du verre celtique se développe du Ve siècle av. J.-C. à la fin du Iersiècle av. J.-C., et laisse derrière lui de nombreux objets finis mais aucun atelier n’a jamais été fouillé. Seuls quelques sites exceptionnels ont révélés des déchets de productions, mais sans outillage ni four associé. Grâce à la mobilisation de référentiels ethnologiques et le développement d’un programme d’expérimentation, des gestes, des chaînes opératoires, des kits d’outillages et des fours ont pu être proposé pour cette production. Les déchets produits lors des expérimentations ont permis une relecture des objets archéologiques et une meilleure identification des déchets. Cette intervention vise à présenter cette étude technologique du verre celtique. Lors de l’atelier, les étudiants seront amenés à aiguiser leurs regards techniques à travers l’observation et la classification de déchets de verre issus des expérimentations.
12h10 - 12h30 – conclusion ou discussions supplémentaires
14h00 - 18h00 : Atelier 2 : Identification des déchets
L’atelier va se centré sur de la perception que l’on peut avoir de la notion de déchets en fonction du type de matériau que l’on étudie et des contextes de découvertes. Il sera tournant avec 3 groupes de 5 personnes sur chaque atelier durant environ 45 mn.
Atelier 2.1 animé par Joëlle ROLLAND (INRAP — UMR 8215 Trajectoires) — A la suite de l’intervention de la matinée, les étudiants seront amenés à aiguiser leurs regards techniques à travers l’observation et la classification de déchets de verre issus des expérimentations.
Atelier 2.2 animé par Olivier WELLER (CNRS — UMR 8215 Trajectoires) — Faisant suite au cours du matin sur les déchets de l’industrie cinématographique (fouille des décors de Peau d’âne, Demy 1970), cet atelier présentera une sélection de mobilier retrouvé (métal, verre, plastique, céramique) et une série de plan de répartition du mobilier. Il s’agira d’identifier un mobilier encore inconnu de l’archéologie (comment fait-on ?) et de discuter des plans de répartition (qu’en déduit-on ?).
Atelier 2.3 animé par Francoise BOSTYN (UP1 — UMR 8215 Trajectoires) — Les productions lithiques néolithiques génèrent des quantités de déchets parfois importantes en contexte d’atelier voire de site d’extraction mais parfois aussi en contexte détritique domestique. En utilisant la notion de chaîne opératoire, en travaillant sur la reconnaissance des stigmates de taille et de retouche, cet atelier propose aux étudiants de trier un assemblage lithique provenant de fosses d’un habitat du Néolithique ancien du Bassin parisien, avec pour objectif de reconnaître les différentes chaînes opératoires représentées, les types d’outils recherchés et de discriminer les différentes phases dans le processus de rejet.
18/05, 9h - 12h30, salle 303 : Les déchets, témoins privilégiés des cultures matérielles
A travers 4 interventions courtes de 35mn chacune (suivi de 10mn de question), ce thème consiste à rechercher comment l’analyse de déchets, préalablement identifiés, permet, grâce à une méthodologie adéquate, d’obtenir des informations révélatrices sur les sociétés étudiées.
9h00 - 9h45 : Morceaux choisis de culture matérielle en Lyonnais au début du XXesiècle : les enseignements du dépotoir de Vénissieux (Rhône) par Alban HORRY (INRAP Auvergne-Rhône-Alpes — UMR 7041 ARSCAN).
A Vénissieux (Rhône), une fouille archéologique menée par l’Inrap en 2015, a mis au jour un vaste dépotoir daté des années 1927-1930 comblant le fossé d’une fortification de la fin du XIXe siècle. Les rejets témoignent d’un tri sélectif, en lien avec les méthodes mises en œuvre à la fin du XIXe siècle à Lyon préconisées par les hygiénistes. Les objets exhumés dans le dépotoir illustrent la période 1860-1930 et sont l’illustration de la vie domestique, artistique, commerciale ou spirituelle et constituent de véritables morceaux choisis de la culture matérielle en Lyonnais pendant, notamment, les Années folles. L’étude de l’assemblage permet d’avoir une approche à la fois sociale, culturelle et économique d’une société de consommation en développement.
9h45 - 10h20 : Des déchets à la structure sociale des premières populations néolithiques d’Europe continentale par Caroline HAMON (CNRS — UMR 8215 Trajectoires – projet ANR HOMES).
A partir de l’analyse pluridisciplinaire détaillée de la composition des déchets (production, consommation, activités, lacunes) et de la gestion des dépotoirs (directs/indirects, durée de fonctionnement) dans l’espace domestique rubané, nous proposons une reconstitution du fonctionnement de la maisonnée et de l’organisation socio-économique des populations rubanées à la charnière du VIe millénaire avant notre ère.
10h40 - 11h25 : « Vivre au pied du Donjon de Rouen. Apport de l’étude de deux grands dépotoirs publics de la seconde moitié du XVIe siècle » par Bénédicte GUILLOT (INRAP -Grand Ouest — UMR 6273 CRAHAM).
Cette intervention va permettre de présenter comment l’étude pluridisciplinaire du mobilier très abondant recueilli dans deux grands dépotoirs publics de la seconde moitié du XVIe siècle, plus de 120 000 fragments de céramiques, 2,5 tonnes d’ossements animaux, 10 000 petits objets 12 000 coquilles d’huîtres, a permis de cerner les habitudes alimentaires, vestimentaires, et le développement du goût pour l’ornementation des habitants de ce quartier au nord-ouest de Rouen. Il est également intéressant de voir comment se mettent en place la canalisation et la surveillance de la collecte de ces déchets et comment cela se traduit concrètement à Rouen à une époque marquée par de nombreux épisodes de peste et autres épidémies, qui conduit à une prise de conscience de la nocivité des déchets à l’intérieur des villes, et à la création de véritables services de ramassage des déchets et de gestion de ces matières.
11h25 – 12h10 : Approche palethnologique des déchets sur les sites de plein air paléolithiques. Des déchets d’activité à l’organisation des habitats. par Elisa CARON-LAVIOLETTE (Post-doc. — UMR 8068 TEMPS).
À partir d’études de cas portant sur le site d’habitat magdalénien d’Étiolles (Essonne), et en nous appuyant sur des données ethnoarchéologiques sur les chasseurs-cueilleurs, nous présenterons comment l’étude pluridisciplinaire et multiscalaire des déchets conservés sur les sites d’habitat paléolithiques peut permettre de reconstituer la fonction et le fonctionnement des espaces qui composent un campement nomade.
12h10 - 12h30 – conclusion ou discussions supplémentaires
Les cours ont lieu à l’Institut d’art et d’archéologie, 3 rue Michelet, 75006 Paris
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Programme du mercredi 18 au vendredi 20 mai 2022
Formation méthodologique « Méthodes en archéologie préventive » Du mercredi 18 (après-midi) au vendredi 20 mai 2022
Institut d’art et d’archéologie, 3 rue Michelet, Paris 6e (Salle 311)
Résumé
Le fort développement de l’archéologie préventive ces 30 dernières années a amené des changements méthodologiques et techniques importants. Ces changements ont porté à la fois sur les méthodes et techniques de terrain, avec la mécanisation et le diagnostic archéologique à large échelle, la fouille et ses contraintes de délai et de surfaces à traiter notamment, sur l’enregistrement des données et leur traitement, sur la diffusion et la valorisation des résultats ainsi que sur les procédures et la professionnalisation des métiers et des branches d’activité. Cette formation proposée par l’INRAP se propose de faire le point sur ces évolutions et les derniers développements de l’ensemble de la chaîne opératoire de l’archéologie préventive et sera illustrée par une visite de chantier.
Mercredi 18/05/2022
14h-15h30 : L’archéologie préventive. Brève historiographie, cadre (acteurs législation…), principes et méthodes (prescriptions, organisation, acteurs, opérateurs…)
Intervenant : Amaury Masquillier (Coordinateur de l’activité opérationnelle, Inrap, Direction scientifique et technique)
15h30-17h : La préparation d’un chantier (DICT, règles, contraintes, délais, cas de figure (urbain/rural, sites pollués, règes d’Hygiène et Sécurité, exemples et cas illustratifs)
Intervenant : Vincent Damour (Inrap, Assistant technique (centre archéologique de Pantin) et Responsable de recherches archéologiques)
17h00-17h30 : Discussion
Jeudi 19/05/2022
9h30-12h : Le Diagnostic
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Méthodes, cas d’études et contextes (stratifié, rural), typologies, mises en œuvre, méthodologies
Intervenant : Laurent Sauvage Inrap (Directeur adjoint Scientifique et technique HDF)
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La géophysique en archéologie préventive (techniques, outils, apports, contraintes)
Intervenant: Guillaume Hulin (Responsable de la Cellule géophysique, Direction scientifique et technique, Inrap)
12h-12h30 : Discussion
14h-15h30 : La Fouille (cas d’exemples)
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Mécanisée pour aborder les sites préhistoriques.
Intervenant : Frédéric Blaser (Préhistorien, Responsable de Recherches Archéologiques, Inrap)
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La fouille des puits et autres structures profondes ou enterrées
Intervenant : Christophe Tardy, Responsable de la Cellule Puits, Direction scientifique et technique, Inrap)
17h00-17h30 : Discussion
Vendredi 20/05/2022
9h30-12h : Approches spécifiques
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Les principes de la gestion des mobiliers. Après l’opération archéologique (règlementation, mobiliers spécifiques et fragiles, protocoles, archivage, inventaire, conditionnement)
Intervenant : Laurent Pelletier (chargé de gestion et de conservation des collections archéologiques, Direction scientifique et technique, Inrap)
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Nouvelles approches sur les mobiliers : analyses bio-moléculaires (objet, apports et limites)
Intervenant : Sandrine Riquier (Responsable de Recherches Archéologiques, Inrap, responsable du PCR AlThéré)
12h-12h30 : Discussion
Après-midi : Visite commentée d’un site en cours de fouille : Site de Combs-la-Ville (91 Essonne). Protohistoire et Gallo-romain. Contraintes techniques de décapage et de gestion de l’eau.
Responsable : Alexandra Mondoloni.
Départ en Bus de Michelet à 13h. Visite et discussion avec la responsable et l’équipe de 14h à 15h30. Retour sur Paris-Michelet pour 17h au plus tard
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